Que faire après que les poussins éclosent dans un incubateur automatique
- Bluecouveuse Insights
- 26 juin
- 3 min de lecture

Observer les premiers poussins percer leur coquille dans un incubateur automatique est un véritable moment de joie. Mais une fois éclos, une attention particulière est essentielle. En Côte d’Ivoire, les petits éleveurs et les passionnés de volaille ont besoin de conseils pratiques et clairs. Une partie cruciale pour assurer la santé du troupeau est de connaître les vaccins à administrer dès la sortie de la couveuse - et contre quelles maladies ces vaccins protègent. Allons-y !
Les premières 24 heures : soins immédiats dans l’éleveuse
Chaleur, eau et alimentation
Juste après l’éclosion, les poussins sont mouillés et vulnérables. Transférez-les doucement dans une éleveuse avec :
Une lampe chauffante ou une plaque chauffante à 32–35 °C, à réduire progressivement chaque semaine.
De l’eau propre avec des électrolytes ou un peu de sucre pour booster leur énergie.
De l’aliment de démarrage (émietté, riche en protéines) placé sous la lampe.
Cela les garde au chaud, bien nourris, et prêts pour leurs premiers vaccins.
Vaccins à administrer dès la sortie de la couveuse
Pourquoi vacciner les poussins d’un jour ?
Les poussins issus d’un incubateur automatique n’ont pas encore développé d’immunité contre les maladies courantes. Les vacciner rapidement permet de :
Renforcer leur système immunitaire
Prévenir les épidémies précoces
Réduire la dépendance aux antibiotiques
Principaux vaccins pour poussins d’un jour en Côte d’Ivoire
Nom du vaccin | Maladie ciblée | Avantages |
Maladie de Newcastle | Infection virale hautement contagieuse | Protège les voies respiratoires et le système nerveux |
Maladie de Gumboro (IBD) | Maladie virale immunodépressive | Protège le système immunitaire ; améliore la réponse vaccinale |
Maladie de Marek | Maladie virale provoquant des tumeurs | Prévient les paralysies et les tumeurs ; protection à vie |
Encéphalomyélite aviaire | Trouble neurologique viral | Réduit les tremblements, améliore la vitalité des poussins |
Maladie de Newcastle : Un vaccin indispensable cette maladie est très répandue en Afrique de l’Ouest et peut décimer les troupeaux non vaccinés.
Gumboro (IBD) : Important dès les premiers jours protège la bourse de Fabricius, essentielle pour produire des anticorps.
Maladie de Marek : Généralement administré en couvoir protège contre les paralysies et les tumeurs, assurant la santé à long terme.
Encéphalomyélite Aviaire : Moins courant, mais bénéfique pour les élevages de poulets de chair et pondeuses.
Comment administrer les vaccins
In-ovo ou pulvérisation au couvoir
Certains producteurs vaccinent in-ovo (dans l’œuf) ou par pulvérisation - fréquent pour la ND et l’IBD.
Vaccination par l’eau de boisson
Dissoudre le vaccin dans de l’eau propre. À offrir sur une période de 2 à 4 heures, puis renouveler l’eau.
Méthode par injection
Rare chez les poussins d’un jour - surtout utilisée pour Marek (injection sous l’aile) ou in-ovo au couvoir.
Conseil : Notez quel vaccin, numéro de lot et méthode vous utilisez - c’est essentiel pour le suivi sanitaire.
Protection contre les maladies : ce que chaque vaccin offre
1: Maladie de Newcastle
Protège contre la toux, les yeux gonflés, la diarrhée, et les morts soudaines.
2: Gumboro (IBD)
Protège la bourse - un organe immunitaire clé. Sans elle, les poussins tombent malades facilement.
3: Maladie de Marek
Protège contre les paralysies (pattes ou ailes), les troubles oculaires, et les tumeurs internes.
4: Encéphalomyélite aviaire
Protège contre les tremblements et la croissance faible, surtout chez les poulets de chair.
Au-delà des vaccins : soins complets des poussins
Biosécurité et santé
Désinfectez l’éleveuse, les mangeoires et abreuvoirs chaque jour.
Séparez les poussins des oiseaux plus âgés pour éviter les contaminations.
Limitez les visites à la ferme — utilisez des pédiluves et des vêtements propres.
Nutrition et surveillance
Ajoutez des vitamines et probiotiques dans l’eau pour soutenir l’immunité.
Pesez un échantillon de poussins chaque jour pour détecter les retards de croissance.
Soyez attentif aux signes cliniques : léthargie, plumes ébouriffées, diarrhée, ou bruits respiratoires.
Conclusion
Réussir l’élevage de poussins issus d’un incubateur automatique nécessite plus que de la chaleur et de la nourriture. La vaccination précoce - contre la Newcastle, Gumboro, Marek et l’Encéphalomyélite - est essentielle. Ces vaccins protègent contre les maladies respiratoires, immunitaires, tumorales et neurologiques, permettant à votre future volaille pondeuse ou de chair de prospérer dans les conditions locales.
En investissant dans les vaccins précoces, un environnement propre et une nutrition adaptée, vous posez les bases d’un élevage rentable et durable.
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